Jacqueline LALANDE
Jacqueline Lalande habite Auvers-sur-Oise (Val d’Oise), où reposent les frères Van Gogh, depuis quarante-trois ans. Études à la Sorbonne, cours d’histoire de l’art, piano. En 1978, elle rencontre Guy Chambelland, qui l’encourage à travailler ses poèmes. Elle décide de collaborer avec lui dans sa librairie parisienne de la rue Racine, de 1992 à 1996 - date de la mort du directeur du Pont de l’Épée.
Cette période de sa vie lui permet de découvrir l’œuvre des poètes majeurs des XXe et XXIe siècles, et de profiter d’un apport décisif dans l’évolution de son écriture. Cela se concrétise par la publication de deux recueils, salués d’emblée par Les Hommes sans Épaules.
D’emblée, Jean Breton écrit : « des images fortes naissent ici d’une sincérité fouettée par la tourmente. Le poète prouve que le brasier de l’amour nous sauve du banal. » Parmi les HSE, Yves Martin n’est pas en reste : « Veilleuse de cru est plus qu’un livre réussi, c’est un livre d’amour blessé, la rencontre de la foudre et du silex. Le dernier poème est particulièrement bouleversant. »
Poète, Jacqueline Lalande a tôt compris que l’émotion était la base et le déclencheur du poème. Chez elle, la quête du langage rejoint la quête du vivre, de la lumière à la plaie. Le poème est concis et colle au plus près de la vérité.
Également comédienne et remarquable sous le nom de Jacqueline Mouton, elle s'est notamment illustrée en créant, en 2011, avec le Théâtre de l'Empreinte, La Camoufle, une pièce de Rémi de Vos, à l'Espace Rive gauche de Mériel (Val d'Oise).
Christophe DAUPHIN
(Revue Les Hommes sans Epaules).
À lire : Veilleuse de cru (éd. Librairie-Galerie Racine, 1997), L'Amnésie du merle (éd. Librairie-Galerie Racine, 2002), Grand Vaisseau au bord du vide (éd. Librairie-Galerie Racine, 2016).